10 840 emplois, l’éolien français compte ses forces


10 840 emplois, l’éolien français compte ses forces


Eolienne 
© Michal Sacharewicz - Flickr - C.C.
Pacte de responsabilité, remise au goût du jour de la "croissance verte" par le projet de loi de Transition énergétique… Les énergies renouvelables, subventionnées, ont tout intérêt à montrer leur contribution à l’économie française, emplois en tête. France énergie éolienne (FEE), qui rassemble 90% des professionnels de l’éolien français, a présenté, jeudi 2 octobre, à l’occasion de son colloque annuel à Paris, son premier observatoire de l’éolien.Une étude, présentée jeudi 2 octobre, par France énergie éolienne recense les entreprises et les emplois de l’éolien en France. Des effectifs en léger progrès malgré des années difficiles, et une filière qui couvre pratiquement toute la chaîne de valeur.

Une étude confiée au cabinet Bearing Point a recensé les entreprises et les emplois dédiés au secteur et localisés en France. Une photographie du "point 0" qui servira de référence pour la mesure des évolutions futures.

PLUS DE 10 000 EMPLOIS

Bilan : 10 840 emplois au total. Un chiffre apprécié par Frédéric Lanoë, président de FEE : "Quand on a lancé l’étude il y a un an, on ne savait pas tellement où on mettait les pieds, tellement les dernières années ont été difficiles, mais les résultats sont bons." Après trois années de recul du marché hexagonal, l’éolien a réussi à maintenir, voire accroître, ses effectifs puisque la dernière étude de l’Ademe, publiée en 2012, avait recensé environ 10 000 emplois.

Qu’est-ce qui explique cette bonne résistance ? "Si l’ingénierie et la construction ont pu souffrir, l’activité d’exploitation-maintenance croît mécaniquement avec la taille du parc installé, explique Olivier Perot, président de la commission industrie de FEE. Par ailleurs, l’activité de développement des futurs parcs a continué."

UN TISSU INDUSTRIEL DIVERSIFIÉ

L’étude a mis en évidence "un tissu industriel diversifié de près de 760 sociétés actives dans le secteur éolien […] et fortement ancré au sein du territoire" avec 1600 établissements. La filière est "structurée autour d’une colonne vertébrale de près de 100 PME comptant 25 à 100 emplois chacune, entraînées par une quinzaine de grands donneurs d’ordres", détaille l’étude. La couverture de la chaîne de valeur est assez homogène : 3230 emplois pour les études et le développement, 2810 pour la fabrication de composants, 2670 pour l’ingénierie et la construction et 2230 pour l’exploitation et la maintenance.

Une filière de fabrication de composants de 170 entreprises a pu se constituer bien que les grands turbiniers qui se partagent le marché français soient étrangers et n’assemblent pas leurs éoliennes en France. "Peu importe que les machines soient fabriquées en Allemagne, en France ou au Danemark,revendique Nicolas Wolff, président de la commission communication de FEE et directeur général France de Vestas. Ce qui compte, c’est que le maximum de composants soit fabriqué en France. D’autant qu’un industriel référencé par un turbinier peut être entraîné à l’export." Et le dirigeant de citer le partenariat signé il y a quelques semaines entre Vestas et Schneider pour la fourniture d’équipements moyenne tension au danois.

L’entrée progressive en opération des usines d’Alstom et d’Areva - et de leurs sous-traitants - dédiées à l’éolien offshore changera la donne en installant une activité d’assemblage en France. Elle viendra aussi gonfler les effectifs de la filière de plusieurs milliers d’emplois. Le rebond du marché français, qui pourrait dépasser 1000 MW en 2014, incite aussi à l’optimisme.

Source : Usinenouvelle.com

Manuel Moragues

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